La physiothérapie en agence de placement

Savais-tu que les physiothérapeutes peuvent travailler en agence de placement?

Jusqu’à tout récemment, moi, je ne le savais pas! Elles aussi peuvent être libres comme l’air et visiter le Québec tout en travaillant de leur passion. J’ai rencontré Saïd, à même son milieu de travail, pour qu’il me parle de son parcours dans le réseau, de ce qui l’a poussé à faire le saut en agence et de toutes les portes qui se sont ouvertes à lui depuis.


Écoute l’entrevue complète pour avoir tous les détails juicy! Elle est disponible au bas de la page.

Premièrement, c’est quoi une physiothérapeute? 

“C’est un spectre assez large. C’est un spécialiste de la santé qui travaille beaucoup en réadaptation physique. On touche beaucoup au musculo squelettique mais aussi au cardio respiratoire et à la neurologie. On travaille en collaboration avec le patient pour qu’il prenne le contrôle de son traitement” dit-il. Certaines se spécialisent en prévention des blessures, de la douleur, en gestion de l’éducation, en rééducation périnéale après un accouchement et même en fitting de vélo pour prévenir les blessures des cyclistes. Malgré qu’on a tous déja entendu parler de cette profession, pas facile de les démêler de l’ergothérapie, de la chirothérapie et même de l’ostéopathie!

“On travaille tous dans la même sphère. Soit celle de la réadaptation après une blessure mais on va utiliser des moyens différents.” Dans la physiothérapie, on vise à outiller la patiente pour qu’elle prenne en main sa réadaptation et son activité de la vie quotidienne.


Pour devenir physio, Saïd est allé au cégep en Sciences de la nature et a fait son baccalauréat en kinésiologie à l’UQAM. Il est ensuite allé faire sa maîtrise en physiothérapie à l’université de McGill via un programme tremplin. Son parcours diffère légèrement du parcours typique car les études pour devenir physio demande habituellement de passer par un programme spécial où le bacc et la maîtrise sont combinés en un long programme continu. Sans maîtrise, il est impossible de devenir physio.



À la fin des études, il a pris un poste en clinique privée où il trouvait le roulement de patientes assez effréné. Les rendez-vous de traitement étaient d’un maximum de 30 minutes, ce qui laissait très peu de temps pour l’onglet éducation et psychosocial. Bien qu’il aimait la grande exposition à des nouvelles situations, il sentait qu’il avait besoin d’explorer un autre rythme de vie et de trouver sa “niche” professionnelle. 



Il avait entendu parler des agences de placement via des connaissances infirmières et via une foire à l'emploi  de l’école. Il voyait aussi des professionnelles de la santé travailler partout au Québec et ça avait piqué sa curiosité.  Il a donc fait le saut en agence de placement au début de l’année 2023.

“C’est quoi le pire qui peut arriver? On est chanceux de pouvoir toujours trouver une autre option d’emploi si jamais ça ne fonctionne pas. Dans le pire des cas, je serais retourné dans une autre clinique. Je m’en serais plus voulu de ne pas l’avoir essayé que d’avoir pris le risque” dit-il.



Au début, il a fait quelques contrats avec une première agence en fonction des bonnes possibilités d’emplois qu’elle lui offrait. Étant minutieux, il avait pris le temps de bien magasiner son agence mais, éventuellement, dû au mauvais suivi des employeurs et l’absence de feed back quand il cherchait du travail, il a préféré changer pour une entreprise qui était plus présente pour ses employées. Sa nouvelle agence avait aussi l’avantage d’offrir des soins de santé aux professionnelles et des cotisations à un REER. Ce que les AP n’offrent pas toujours (alors magasinez votre agence comme il faut!).


Donc, depuis peu, il travaille en soins à domicile dans un grand centre à Laval et il aime que sa tâche soit aussi variée et lui laisse son autonomie. Il prévoit ses visites de traitement en fonction des préférences de ses patientes et peut placer ses heures de bureau où il veut. Éventuellement, il pourrait même avoir le droit de faire son temps de bureau à domicile.  Ce qui change dans son contact avec la clientèle, c’est qu’il peut prendre pas mal plus de temps à faire de l’enseignement et de la jasette avec elle. Spécialement chez les personnes âgées chez qui ça fait toute la différence dans le traitement. 



Par contre, LA plus grosse différence entre la vie d’agence et la vie dans le réseau, c’est la flexibilité d’horaire. Il peut faire les contrats qu’il veut, aussi longtemps qu’il le veut, et ne sent pas coupable de laisser des patients sans suivi en prenant des vacances car les échéances sont déjà définies. Par exemple, présentement, son contrat consiste à remplacer un congé de maternité et il compte bien le mener à terme avant d’aller explorer un autre emploi.



Pour le futur, il pense retourner en clinique mais avec un rythme plus lent et peut-être même en collaboration avec d’autres professionnels. Il cherchera toujours une façon d’agencer les longs voyages et un travail qui le passionne. L’agence reste toujours dans ses options car plusieurs physios qu’il connaît mêlent les types d’emplois pour se faire un horaire intéressant et flexible. Les choix sont grands avec son agence: CHSLD, soins à domicile, déficience intellectuelle, clientèle jeunesse et j’en passe. Y’en a pour tous les goûts et toutes les compétences!


Pour celles qui pensent aller en agence comme Saïd, il vous recommande d’avoir une bonne capacité d’adaptation et une certaine capacité à trouver du confort dans l’inconfort. Il en voit beaucoup des professionnelles en agence et deux qualités communes détonnent selon lui : la confiance et le leadership.

“Ça prend deux types de personnes, soit celles qui n’aiment pas la routine ou celles qui sont prises dedans et qui veulent que ça change.

À celles-là, je dis: Essaye-le. Tu es meilleure que tu le penses!” 

Tu veux plus de détails? L’entrevue complète de 40 minutes est disponible ici!

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